Composteur, Lombricomposteur ou Bokashi ?

Après de nombreuses lectures à propos du compostage et des vidéos de retours d’expérience, j’ai fait mon choix : un lombricomposteur !

La première chose qui m’a marqué est tout d’abord la possibilité de gérer nos biodéchets de différentes façons. Le choix c’est bien, par contre, ce n’est qu’au bout d’un certain nombre de lectures que j’ai remarqué un détail. Beaucoup sont du marketing et ne cherchent qu’à mettre en avant leur produit. La réalité du quotidien est souvent orienté sur des avantages sans montrer les contraintes dans chaque condition d’utilisation.

Lorsque l’on parle d’un Bokashi, on entend que c’est génial, qu’il n’y a rien à faire et qu’on peut tout y mettre. La réalité du quotidien est que oui, on peut tout y mettre par contre, il n’est pas trop évoqué le fait qu’il faut découper en tout petits morceaux nos déchets, qu’il faut également les mettre dans un coin avant de les mettre dans le Bokashi, et qu’en ouvrant le Bokashi, vous aurez une très forte odeur de poubelle qui vous donnera envie de mettre le Bokashi en dehors de chez vous. Une fois que vos déchets ont maturé, il faut les enterrer ou les déposer au composteur collectif. Actuellement, très rares sont les composteurs de ville qui acceptent les déchets du Bokashi vu qu’ils comportent des restes de repas, viandes et poissons.. Et pour enterrer ses déchets en ville, c’est mission impossible. Des vendeurs proposent d’enterrer dans une jardinière ses biodéchets. A moins d’avoir un balcon immense et une énorme jardinière, ce n’est pas envisageable.
Bref, si vous habitez en ville, vous serez surement dans l’embarras avec vos déchets en utilisant le Bokashi.

Le compostage classique est le principe de trier ses biodéchets à part de ses autres poubelles en les conservant dans un sceau souvent nommé biosceau. Il se veut souvent hermétique et l’on voit de plus en plus des produits esthétiques pour votre cuisine.

Le tri de nos biodéchets est identique entre le composteur et le lombricomposteur. On peut y placer les épluchures de légumes, de fruits tout en évitant les restes de plats, viandes poissons.

A ce stade, le compostage c’est très sympa mais au bout de plusieurs jours, les odeurs arrivent voire les moucherons. Normal, surtout s’il fait chaud. Cela devient indispensable de vider son composteur régulièrement et de le nettoyer. Là, c’est beaucoup moins fun de passer du temps à se promener avec ses déchets jusqu’au composteur de la commune et ensuite de laver son biosceau.
Personnellement, je ne valide pas non plus.

La dernière possibilité est le lombricompostage. Tout d’abord, le principe d’avoir des vers de terre chez soi n’était pas ce qui m’attirait le plus. Je n’avais pas envie d’en savoir plus.
Après plusieurs lectures d’articles, j’ai constaté beaucoup d’avantages là où je voyais surtout des problèmes avec le composteur classique et le Bokashi.
Tout d’abord, les odeurs. Ca ne sent pas mauvais, voire ça sent cette odeur de bois mouillée que l’on retrouve lorsque l’on se promène en forêt.
Les vers mangent et transforment directement vos biodéchets en compost. Donc vous pouvez immédiatement l’utiliser pour vos plantes et boutures. Pas besoin d’aller au composteur de la commune.

Sur le papier, ça semble très facile mais en réalité, il y a encore des détails à mettre en avant pour être conscient de tous les aspects du lombricompostage.

Tout d’abord, comme une nouvelle voiture, il y a un rodage à faire. Vous ne pourrez pas immédiatement mettre tous les biodéchets dedans. Il faut alimenter doucement vos vers pendant les premières semaines. Ce n’est qu’une fois qu’ils seront bien acclimatés que vos pourrez déverser pleinement vos épluchures et autres déchets.
Durant cette même période, vous verrez peut-être des vers fugueurs qui mourront très rapidement si vous ne les remettez pas dans le lombricomposteur.

Vous devez bien connaitre les biodéchets qui sont à mettre et en quelle quantité. Certains sont vermifuges (tuent vos vers), d’autres vont trop acidifier le compost, ou encore, il faut veiller à ne pas abuser de certains fruits au risque de voir une invasion de moucherons.

A tous les problèmes que je viens d’évoquer, il y a des solutions bien sur. Ne vous en faites pas !

En fonction du domicile de chacun, la technique de compostage choisie peut être plus ou moins évidente. Cependant, si vous habitez en ville, le lombricompostage vous apportera beaucoup plus de facilité d’utilisation que les autres.